Macron et Tebboune veulent « booster » la coopération entre la France et l’Algérie.
Les présidents algérien et français, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, sont convenus, samedi 20 février, de dynamiser la coopération entre leurs deux pays, lors d’un entretien téléphonique, selon un communiqué de la présidence. Il s’agit du premier échange entre les deux dirigeants depuis le retour de M. Tebboune il y a une semaine d’Allemagne, où il a été longuement soigné pour des complications post-Covid-19.
Ils ont décidé de « poursuivre la coordination entre les deux parties en vue de booster la coopération bilatérale dans divers domaines et rapprocher les vues sur certains dossiers », ajoute la présidence française, sans donner plus de détails.
Cet entretien survient 48 heures après un discours-programme du chef de l’Etat algérien qui a appelé à des élections anticipées et gracié des détenus du Hirak, à la veille du deuxième anniversaire de ce soulèvement populaire.
Lors de leur précédente conversation téléphonique, le 24 janvier, M. Macron avait affirmé « sa volonté de retravailler à nouveau ensemble sur des dossiers d’intérêt commun ». Parmi les thématiques prioritaires entre les deux rives de la Méditerranée figure l’épineuse question de la « réconciliation des mémoires » antagonistes sur la colonisation française et la guerre d’Algérie (1954-1962).
Abdelmadjid Tebboune n’a pas réagi publiquement à la publication, il y a un mois, du rapport commandé par Emmanuel Macron à l’historien français Benjamin Stora sur le sujet. Le rapport Stora a reçu un accueil mitigé à Alger, le porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, estimant qu’il est « non objectif » et « en deçà des attentes » de l’Algérie.
Après la réception dudit rapport, M. Macron avait promis de prendre des « actes symboliques » pour tenter de réconcilier les deux pays, mais il avait exclu de présenter les « excuses » réclamées par Alger. (AFP)