«Le Hirak est respectable mais il n’a pas dégagé un programme»
Le mouvement populaire en Algérie est « respectable », mais il n’a pas réussi à dégager un programme, a affirmé, mardi à Alger, le directeur général de l’Institut national d’Etudes de Stratégie globale (INESG), Abdelaziz Medjahed.
« Le mouvement Hirak, né en février 2019, est respectable car exprimant une volonté populaire, mais, (…) il n’a pas encore réussi à dégager un programme, afin de faire aboutir ses revendications », a déclaré M. Medjahed, lors de son passage au forum du quotidien arabophone « El- Wassat ».
Il a justifié ce constat par « le déficit en citoyenneté des élites sensées émerger de ce mouvement et sur lesquelles incombe le devoir de guider, d’éclairer et d’encadrer les manifestants ».
Abordant les menaces auxquelles l’Algérie fait face, depuis quelques temps, par le biais de la cybercriminalité, le premier responsable de l’INESG a estimé que cette dernière « est un moyen moderne de mener une guerre», avant d’asséner que le voisin marocain mène également, contre notre pays, un « véritable crime » sur le plan culturel et patrimonial.
Mettant en garde contre « les dangers de la propagande et de la manipulation de l’opinion publique », M. Medjahed a déploré « l’occultation de la répression marocaine, menée en 2010 contre les militants sahraouis du camp de Gdeim Izik à El-Ayoun occupée et ce, à quelques mois du déclenchement du +printemps arabe+ en Tunisie ».
Revenant, enfin, sur la question de la présence de l’Armée nationale populaire (ANP) en dehors des frontières du pays, l’hôte d' »El Wassat » a rappelé que celle-ci ne se fera que « conformément aux lois internationales et après aval du Parlement algérien ».
Le soir D’Algérie – APS