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Le général Bouazza devant le tribunal militaire le 30 mars

L’ancien patron de la Sécurité intérieure, le général Wassini Bouazza, sera déféré le 30 mars devant le tribunal militaire de Blida. Il s’agit de la deuxième affaire, liée à quatre griefs correctionnels, pour laquelle il est poursuivi, en attendant que l’enquête judiciaire relative à des faits en lien avec l’élection présidentielle de décembre 2019 s’achève.

L’ex-directeur général de la Sécurité intérieure, le général Wassini Bouazza, comparaîtra, le 30 mars, devant le tribunal militaire de Blida, pour quatre nouvelles accusations, «non-respect des consignes militaires», «trafic d’influence», «enrichissement illicite» et «entrave au travail de la justice».

Pour ce dernier grief, il est question «d’interférence» de l’ancien patron de la DGSI dans l’enquête judiciaire, liée à l’ex-patron de la police Abdelghani Hamel, à travers son «intervention» auprès du parquet général près la cour d’Alger et de la Cour suprême, pour permettre à la fille de l’ex-Directeur général de la Sûreté nationale de bénéficier de la liberté provisoire et de quitter la prison, après avoir été placée sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed, dans le cadre de l’enquête sur l’affaires des «indus avantages» (des biens fonciers et immobiliers) octroyés à l’épouse et aux trois enfants de Hamel.

Le général Bouazza sera jugé avec deux autres officiers de ses services, l’ancien chef de la sécurité intérieure pour Alger, le colonel Aït Amara, dit Yacine, et l’ex-directeur des enquêtes judiciaires, déjà poursuivi par le tribunal militaire de Blida dans le cadre du dossier du général Bachir Tartag, ex-coordinateur des services de renseignement militaires, et lié aux fonds (argent et bijoux) saisis au domicile de Mme Maya, de son vrai nom, Zoulikha Nachinèche, prétendue fille cachée du Président déchu.

Ce procès est le deuxième du général Bouazza après celui de mars 2020, à l’issue duquel il a été condamné à une peine de 8 ans de prison ferme pour «faux et usage de faux», «atteinte à corps constitué», «détention d’arme à feu et de munitions de type 4», confirmée quatre mois plus tard par la cour d’appel criminelle militaire de Blida. Mais, c’est le troisième dossier actuellement en instruction auprès du tribunal militaire de Blida qui risque de peser lourdement sur le sort de l’homme fort du défunt chef d’état-major de l’Anp, Ahmed Gaïd Salah, d’autant que le magistrat militaire instructeur a qualifié des faits d’actes criminels, précisent nos sources.

Il s’agit de ses «interférences» dans le processus de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, en jouant la carte de l’ex-ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, au détriment des autres candidats. Des consignes avaient été données à de nombreux walis, qui ont mis le paquet, financièrement, humainement, matériellement et médiatiquement pour booster la candidature de l’ex-secrétaire général du RND. Des actes que la justice militaire a qualifiés d’«entraves à l’opération électorale», «non-respect des consignes militaires» et «trafic d’influence».

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